LE MAGICIEN SORT DE SA BOÎTE

Publié le par adnane

Souvent placé mais jamais sacré ces dernières années, Ronaldinho a mis tout le monde d'accord en 2005 pour l'attribution du 50e Ballon d'Or. Le jury de France Football l'a installé assez nettement en tête du scrutin, devant les Anglais Lampard et Gerrard. Chevtchenko, cinquième, a un digne successeur, et Henry, titulaire d'une belle quatrième place, peut espérer des lendemains meilleurs.

 

Un plébiscite

 

 

L'élection du Ballon d'Or 2005 n'a pas été très compliquée. Le choix de Ronaldinho s'imposait en effet comme une évidence, et les journalistes européens ne s'y sont pas trompés. Cité par 50 des 52 jurés (seuls le Pays de Galles et les Îles Féroé n'ont pas voté pour lui), Ronnie recueille la bagatelle de 33 premières places, pour un total de 48 podiums ! Avec 77 points d'avance sur le deuxième, Frank Lampard, le maître à jouer du Barça a écrasé la concurrence. Cela ne surprendra personne après une année 2005 parfaite en tous points. Champion d'Espagne et vainqueur de la Supercoupe avec son club et vainqueur de la Coupe des Confédérations en tant que capitaine de la Seleçao , le Brésilien a brillé tout au long de l'année, frisant parfois avec le génie, comme lors du dernier Clàsico, où ses deux buts ont fait le tour du monde.

Parfaitement épanoui à Barcelone, Ronaldinho a beaucoup mûri et n'est plus le gamin espiègle et joueur que l'on a vu au Paris-SG. Beaucoup plus régulier, il présente des statistiques qui parlent d'elles-même. Auteur de neuf buts cette saison, il a aussi distillé trois passes décisives, signe d'un jeu de plus en plus collectif. Mais sa grande force réside surtout dans son incroyable aisance technique, dans sa capacité à s'amuser des défenses adverses grâce à sa vitesse ou ses dribbles déroutants. Ronnie fait l'unanimité dans le microcosme du ballon rond : c'est le meilleur joueur de la planète, incontestablement. Le voilà donc honoré de la plus prestigieuse des récompenses. Pour son 50e anniversaire, le Ballon d'Or s'est trouvé un roi.

 

Un plateau très relevé

 

 

Derrière Ronaldinho, le classement du Ballon d'Or 2005 a fière allure et démontre que le plateau était très relevé, malgré l'absence d'une grande compétition internationale ( la Coupe des confédérations ne concerne que huit pays). Sans surprise, c'est le duo anglais Frank Lampard-Steven Gerrard qui est sorti du lot. Le capitaine de Chelsea, qui a aligné ce week-end un 160e match d'affilée en Premier League (nouveau record), se classe deuxième avec 148 points, un accessit qui vient récompenser un joueur hors norme. Véritable poumon des Blues, Lampard est l'homme à tout faire du champion d'Angleterre : milieu défensif, il abat un boulot considérable pour presser et récupérer les ballons. Mais Lampard est aussi un redoutable finisseur et le meilleur buteur de la Premier League avec 11 buts en 14 matches.

La troisième place de Steven Gerrard vient récompenser l'incroyable finale de la Ligue des champions du capitaine des Reds. Mené 3-0 par le grand Milan AC, Liverpool semblait condamné, broyé par l'implacable machine à gagner italienne. C'était sans compter sur l'exceptionnelle rage de vaincre du capitaine des Reds, refusant la défaite et qui va mener la révolte des siens, en marquant d'abord le premier but, puis en effectuant un récital de toutes ses qualités techniques et physiques. Liverpool s'imposera finalement aux tirs aux buts, célébrant de la plus belle des façons le triste anniversaire de la tragédie du Heysel.

Thierry Henry, comme l'an passé, est le premier Français du classement, à nouveau à la quatrième place. Epoustouflant avec Arsenal, décisif avec les Bleus en Irlande, il a cependant été victime de l'année blanche de son club. Il ne lui manque sans doute qu'une belle campagne de coupe d'Europe pour décrocher enfin la timballe. Derrière, on retrouve le lauréat 2004, Andreï Shevchenko, qui devance de peu son glorieux capitaine du Milan AC, le "vieux" Paolo Maldini, toujours là à 37 ans ! On notera enfin la belle 13e place de Claude Makelele, impeccable avec les Blues comme avec les Bleus, et la 18e place de Zinédine Zidane, perdu dans une équipe du Real méconnaissable, mais ressuscité avec l'équipe de France. C'est d'ailleurs un des adversaires des Bleus lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, les Îles Féroé, qui lui donne ses cinq points en le plaçant premier de son classement.

Publié dans boudenib

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